Of Feathers and Claws
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Rejoins les Ailés ou les Terrestres, et joues ton rôle de Changeforme dans le combat qui les oppose.
 
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AuteurMessage
Hazel Galatea Fawkes


Hazel Galatea Fawkes


Messages : 33
Points : 71
Date d'inscription : 28/02/2015
Age : 26
Localisation : Into the Woods

Ce qui se cache sous cette peau :
Clan: Terrestre
Rang: Guérisseuse
Animal: Biche Blanche

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MessageSujet: ► Hazel Galatea Fawkes [TERMINE] ◄   ► Hazel Galatea Fawkes [TERMINE] ◄ Icon_minitimeDim 24 Mai - 20:03


► Hazel Galatea Fawkes [TERMINE] ◄ 162741Hazelrecap


Personnage

• NOM : Hazel Galatea Fawkes
• SEXE :  Féminin ♀
• ÂGE : 19 ans
• PÈRE : Henry Fawkes
• MÈRE : Ilna Fawkes
• FORME ANIMALE : Biche Blanche
• RANG : Guérisseuse
• CLAN : Terrestres
• ATTIRANCES : Mâles Dominants/Soumis
• STATUT : Soumise


Caractère

Soumise de nature, Hazel possède un cœur d’or qu’elle n’hésite pas à ouvrir aux autres. Malgré les épisodes troublants qu’elle a vécus au cours de son existence, elle continue de sourire aux autres et de tout mettre en œuvre pour les faire rires, tout en gardant pour elle les parts sombres de sa mémoire. Elle à tendance à s'émerveiller de tout, et garde au fond un esprit enfantin. C’est une âme tendre appréciée de tous, même si sa gentillesse fini souvent par importuner les plus haineux.
Bien que Soumise, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds pour autant. Obstinée, elle fera tout pour aller au bout de ce qu’elle s’est fixée. Elle n’hésite pas à tenir tête à ceux qu’elle connaît, tout en gardant à l’esprit où se trouve sa place. Elle se montre souvent farouche et intrépide, surtout lorsqu’elle se sait en sécurité. Si elle semble méfiante et faible parfois, il suffit de l'asticoter un peu pour réveiller en elle une répartie puissante et un caractère prononcé.
Elle ne supporte pas la solitude, bien qu'elle préfère être entourée d'un petit groupe de personnnes proches plutôt que d'un amas d'inconnus, et elle garde une certaine méfiance en compagnie des Prédateurs à l’âme peu commode.
La relation qu’elle entretient avec sa partie animale se dégrade de jour en jour. Elle en est aujourd’hui arrivée à un stade où elle à décider de lutter contre les instincts primitifs de la Biche qu’elle est au fond d’elle. Elle à déclarer la guerre à cette partie de son âme qui refuse de se montrer mais l’oblige à accepter son opinion.
Hazel est donc d’un caractère assez complexe. Elle aime rendre les gens heureux, surtout depuis qu’elle sait qu’elle a perdu son propre bonheur. Pourtant, elle renferme un esprit abîmé et isolé dans les profondeurs de son être.


Description Physique

A l’instar de sa forme animale, Hazel est grande est élancée. Elle possède de longs cheveux ondulés d’un blond pur, et de grands yeux bleus rieurs et curieux. Elle n’est pas chétive pour autant, car elle entretient une passion certaine pour les pâtisseries. Sa pratique de l’escalade lui permet de maintenir son corps en forme ; courir étant une solution qui satisferait sa Biche, ce qu’elle à décider de ne plus faire tant que cette dernière ne se manifesterais pas d’elle-même. Cette Biche est, elle, d’une blancheur immaculée. Elle possède de longues et fines jambes, ainsi que de grands yeux noirs, et de larges oreilles pointues. Hazel a hérité de son père une minuscule tâche de naissance, juste au-dessus de la clavicule gauche, en forme de zigzag.


Histoire de la vie


Red Shadows for the Momories

   
Brun. Jaune. Rose. Encore un peu de brun ici. Voilà.
Winny.
Hazel contempla son œuvre d’art, satisfaite. Du point de vue d’une personne normale, ça ressemblerait plus à un épouvantail en train d’imploser, mais pour elle, c’était Winny. De toute façon, du haut de ses 3 ans, elle n’avait aucune notion du « je-dessine-bien-avec-des-crayons-de-couleurs ». Pendant qu’Eli était en train de galérer à essayer de faire un nez qui ressemblait à un nez, elle s’amusait à tracer de grands traits avec ses crayons de couleurs pris à pleine main. Mais ça avait l’aspect – plus ou moins éloigné – du petit garçon qui se tenait devant elle.
Quand Eli lui demanda – ou lui ordonna – d’aller s’habiller pour partir se promener en forêt et ramasser du bois, elle sourit et attendit qu’il s’éloigne, avant d’écrire ce qui – pour elle – signifiait « Winny » avec un semblant de cœur à côté de son dessin. Puis elle alla enfiler ses bottes fourrées et son gros manteau d’hiver. Elle peina à fermer la fermeture Eclair, puis attrapa son bonnet et l’enfonça dans son crâne. Quand Eli ouvrit la porte, elle ne vit pas les magnifiques flocons de neige qui flottait devant elle. Parce que son bonnet lui cachait complètement les yeux. Elijah le lui réajusta, puis elle sourit en découvrant la jolie neige.
Ils se rendirent dans la forêt située juste à côté du camp et commencèrent à ramasser du bois. Elle en avait besoin pour chez elle, papa n’avait pas eu le temps d’en ramasser. Il sera content quand elle lui montrera tout ce qu’elle aura trouvé avec Eli !
Elle aperçut soudain un gros morceau de bois. Il était presque plus gros qu’elle. Elle se pencha pour le ramasser. Elle avait l’habitude de porter des grosses choses – tant que ce n’était pas trop lourd. Les gens disaient qu’elle était mignonne quand elle le faisait, et ça les faisait sourire. Alors elle le faisait souvent. Elle aimait bien voire les gens sourire. Elle se retourna vers Eli pour que lui aussi, il sourit en la voyant, parce qu’elle adorait encore plus voir Eli sourire que n’importe qui d‘autre.
Seulement ce n’est pas son Winny qu’elle aperçut, mais une chose horrible.
Elle laissa tomber son fardeau et se figea. Une énorme boule de poil avançait vers elle, les babines retroussées, le regard vide de toute humanité. Et pourtant, la bête était un Changeforme. Elle le savait. Elle reconnut des images qu’elle avait déjà vues dans des livres. Loup. Il s’approchait d’elle et la regardait d’un air affreusement menaçant. Tétanisé face à ce monstre de puissance et de rage, son petit corps frêle se mit à trembler. Elle entendit, comme venu de très loin, la voix d’Eli qui lui parlait. Alors, elle rassembla son courage et appela d’une voix faible et pleine de peur :
-Winny…
Et là, tout s’enchaîna en un éclair. Au moment où le loup bondissait, une masse brune le percuta. Puis ce fut le chaos.
Grognements.
Craquements.
Silence.
Puis son sang qui se met à battre fort dans ses tempes.
Le Loup étendu au sol dans une position horrible.
Et l’Ours… L’Ours brun devant elle, en qui elle reconnait son Eli, son Winny, mais sous la forme d’une chose en quoi on lui avait dit qu’il se transformerait quand il serait grand et fort. Elle savait que c’était lui. Mais elle ne voulait pas reconnaître Eli. Et elle ne pouvait pas. Pas avec la peur, pas avec le sang.
Alors, quand son corps le lui autorisa, elle courut. Elle courut du plus vite qu’elle put sur ses petites jambes, sans se retourner, loin hors de la forêt, oubliant la neige, oubliant le bois, oubliant tout ce qui se tenait derrière elle.
Pendant sa course, elle tenta de se souvenir du dessin d’Eli qu’elle avait fait. Elle essaya, en vain. Dans sa tête, le visage coloré de son ami se teintait désespérément de sang noir.



Hope upon the Stars



-Tu es vraiment obligé d’y aller ?
L’homme grand et fort qui se tenait devant elle lui adressa un sourire sincère et plein d’amour, un de ces sourires qui n’existait que pour elle.
-Tu sais bien que oui.
Baissant la tête d’un air penaud, Hazel sentit la tristesse l’envahir. Elle n’aimait pas la guerre. C’était laid et froid. Et les gens mourraient.
-Je veux venir avec toi.
Un nouveau sourire, moqueur cette fois, franchis les lèvres du Changeforme Cerf qui se tenait devant la porte.
-Ma chérie. Tu as 8 ans. Et les petites filles e 8 ans ne vont pas se battre. Elles restent à la maison pour surveiller leurs mamans et les aider à s’occuper de tout pendant que leurs papas vont arracher quelques plumes aux méchants Ailés.
Hazel fronça les sourcils.
-Mais il y a des filles qui partent se battre !
Le Cerf lui ébouriffa les cheveux, chose qui l’insupportait parce qu’elle devait toujours tout remettre en place, et dompter sa crinière blonde était la plus difficile des tâches.
Juste après celle de laisser son père partir en guerre.
-Ma petite biche. Quand tu seras grande et forte, et que tu pourras prendre ta forme animale, tu auras le droit d’aller combattre, dit-il en s’agenouillant devant elle. Si tant est que tu en aie réellement envie, et je sais que non.
Il prit les mains de petite fille d’Hazel dans ses grandes mains d’homme fort et les lui pressa.
-En attendant, tu dois surveiller ta maman. Elle ne doit pas faire de bêtises pendant mon absence.
Les larmes aux yeux à l’idée de voir son père partir se battre, elle hocha le menton. Elle serait forte. Pour son père. Pour sa mère. Sa mère qui n’allait pas bien, mais qui n’était pas malade ; qui agissait bizarrement, mais qui n’était pas méchante ; qui était dangereuse pour elle-même, et qui avait besoin qu’on veille sur elle. Oui. Elle serait forte. Pour ceux qu’elle aime.
Son père lui fit un nouveau sourire débordant d’amour, prit sa tête entre ses mains, et posa ses lèvres sur son front. Puis il se redressa et passa la porte. Avant de la refermer, il adressa un clin d’œil à Hazel.
-Tiens-toi prête à faire cuire un bon gros gâteau dans les jours qui suivent ; je risque d’avoir une faim de loup en rentrant.
Puis la porte se ferma sur lui, et la lumière dans l’entrée se ternit.

_____

Cette nuit-là, les paroles de son père raisonnaient sans cesse dans sa tête. « Je risque d’avoir une faim de loup en rentrant. ». Loup. Chaque fois qu’elle entendait ce nom, des souvenirs brisaient les murs de glace dans lesquels elle les avait enfermés. Et ces souvenirs apportaient avec eux la douloureuse image du visage d’Eli. Elle ne l’avait plus revu depuis la scène de la forêt. Lui avait grandi, s’entraînait déjà au combat, et l’avait sûrement oubliée. Elle n’avait jamais trouvé le courage de retourner le voir. Quelque chose au fond d’elle la bloquait. Les souvenirs de cette journée devenaient de plus en plus confus. Parfois, c’était l’Ours qui l’attaquait et non le Loup. D’autrefois, elle était seule face aux deux bêtes. Une fois même, c’était Eli, sous sa forme humaine, qui s’avançait vers elle le regard vide, et les mains pleines de sang.
Elle se demanda, une boule au ventre, s’il se battrait aux côtés de son père. Après tout, il pouvait déjà se transformer, et il avait déjà… Elle secoua la tête. Rien ne devait obstruer les pensées qui la menaient à son père. Elle regarda les étoiles et savait qu’il faisait de même. Il l’avait appelée Hazel Galatea Fawkes, car Galatea signifie « celle qui survole », et il était persuadé depuis le premier jour où il l’avait tenue dans ses bras que l’amour qui les unissait pourrait survoler toutes les terres du monde, où qu’ils soient l’un et l’autre.
Alors, elle pensa fort à lui, espérant du plus profond de son âme qu’il revienne.
Elle espéra toute la nuit.
Elle espéra tous les jours qui suivirent.
Elle espéra même lorsque les autres combattants revinrent.
Car il ne reviendrait pas en même temps qu’eux, lui avait-on dit. Il avait une mission d’après-guerre. Il rentrerait plus tard. Plus tard…

_____

Des mois plus tard.
Un homme frappe doucement à la porte d’une petite maison en lisière de forêt. Une femme ouvre. Ecoute. Et s’écroule en hurlant de désespoir.
Dans sa chambre, une petite fille écoute, elle aussi. Mais elle ne hurle pas. Elle comprend. Elle accepte. Et elle laisse une unique larme rouler le long de sa joue.


Queens of the Night



Elle se déplaçait dans les bois en suivant la direction indiquée par Joyce. La jeune femelle Ecureuil se rendait régulièrement en forêt, et avait un sens de l’observation très développé, qu’elle utilisait à bon escient du haut de ses arbres. Plus tard, elle ferait une Eclaireuse hors pair, avec son intelligence et sa discrétion. Mais pour l’heure, son amie s’était contentée de la renseignée. Hazel ne s’éloignait que rarement dans les sous-bois, et c’était là où elle devait se rendre aujourd’hui. Alors, pour ne pas se perdre en recherches inutiles, elle avait demandé le chemin qu’elle devait emprunter pour se rendre à l’emplacement exact où elle voulait aller. Plus vite elle y serait, plus vite elle serait sortie des bois profonds. Elle ne se sentait pas très à l’aise là, toute seule, mais elle devait le faire. Pour son père.
Cela faisait maintenant 8 ans qu’elle avait attendu en vain son retour de guerre. Après la bataille, il avait dû partir d’urgence en mission. On ne lui avait pas tout expliqué. Elle avait cherché et trouvé toute seule. Il était accompagné d’un Loup autrefois Traqueur. En vérité, c’était plutôt son père qui accompagnait le tueur. Car il était le seul à avoir aperçus le traître qui avait assassiné l’Alpha de l’époque. Et lorsqu’ils l’avaient retrouvé…
Le Grand Cerf et le Loup n’avaient été retrouvés que longtemps après. Morts. Quand elle a découvert la véritable histoire, Hazel était partie pendant 3 jours dans l’une de ses cachettes préférées, une cascade protégeant l’entrée d’une grotte, non loin de la Clairière centrale du Clan. Elle y avait passé des heures à se lamenter sur le sort réservé à tous les êtres vivants, à haïr la Mort, la Guerre, et toutes les forces, divines ou non, qui emportaient tant de vies sur leurs passages. Et encore aujourd’hui, l’impuissance et la douleur rongent son cœur de l’intérieur.

Ils avaient enterré son père dans la forêt, dans un endroit qu’Hazel avait choisi. C’était un lieu où les fleurs proliféraient. Et son père adorait les fleurs. Il lui avait appris tout ce qu’elle savait sur les plantes de la forêt, de leurs floraisons jusqu’à leurs vertus médicinales. Mais la fleur qu’il préférait le plus, les Hellébore noires, ne poussaient que dans les sous-bois. Et comme chaque année, le jour de son enterrement, elle partait en cueillir pour les ramener près de lui. Il les appelait les Reines de la Nuit, et elles étaient magnifiques. Leur cœur doré contrastait magnifiquement avec leurs pétales noir violacées. Joyce en avait repérer dans la forêt du Sud, et quand Hazel arriva à l’endroit qu’elle lui avait indiquée, elle trouva bel et bien les fleurs. Joyce était formidable. Elle se promit de la remercier en rentrant et recueilli quelques fleurs.
En levant la tête, elle s’aperçut que la nuit n’allait pas tarder à tomber. Elle décida de rentrer en se transformant.
Dans une étincelle de douleur, elle senti son corps, ses os, ses muscles, ses cellules, changer de forme. Un éclair transcendant vrilla son cerveau, puis soudainement, un sentiment de bonheur et de plénitude l’envahit. C’était ainsi que les Changeformes ressentaient leur Transformation : Douleur, puis Plaisir intense.
Sous sa forme animale, elle rentrerait plus vite. Ses longues pattes et son corps fin étaient taillés pour la course en forêt, contrairement à son corps d’Humaine qui n’arrivait à rien en sport. Ses longues oreilles étaient à l’affût de tous les bruits de la forêt, qui lui paraissaient maintenant plus nombreux et plus clairs. Ses grands yeux aux longs cils voyaient tout.
Pour son plus grand bonheur, elle avait hérité de la forme animale de son père. Elle se déplaçait maintenant sous la forme d’une Biche élancée. Si sa mère avait été la plus dominante au lit, elle arpenterait le monde sous la forme d’une Belette blanche. Mais les gènes de sa mère n’étaient pas en reste chez elle. En effet, son pelage était d’un blanc pure peu commun pour les Biches de forêt. Elle était fière de son animal, fière d’honorer ses deux parents à la fois, et surtout fière d’être devenue la petite Biche que son père aurait été fier qu’elle soit.
Elle saisit entre ses dans le sac dans lequel elle avait placé les Hellébores pour ne pas las abîmer et se mit en route, bondissant, galopants entre les arbres.
Et, alors qu’elle filait, impatiente de rentrer chez elle, elle ne vit pas le sol anormalement feuillu devant elle et sautant la tête la première dans le piège.
La chute lui coupa le souffle.
Son cœur de Biche s’emballa.
Elle se releva subitement et se retrouva au fond d’un trou.
Elle n’avait pas assez d’espace pour sauter à l’extérieur. Elle était coincée.
Paniquée, elle se mit à respirer rapidement. La Biche cédait à la panique. Elle ne savait pas quoi faire, la terreur prenait le dessus sur ses pensées. Alors, complètement perdue et affolée, elle se recroquevilla au fond d’elle-même, se cacha de force au plus profond d’Hazel afin de laisser la forme Humaine prendre le dessus.
Hazel se retrouva complètement nue dans le trou, tout aussi paniquée que la Biche. Mais, alors qu’elle entendit un cri aigu reconnaissable entre mille pour être celui d’un rapace, elle se força à reprendre son sang-froid. Il n’était pas question qu’elle laisse un Ailé l’approcher. Avec ses membres d’Humaine, elle parvint – avec peine – à grimper le long du creux et à s’en échapper.
Il fallait qu’elle rentre vite.
Elle irait plus vite en Biche.
Elle tenta de se transformer.
Mais soudain, elle sentit un poids derrière elle, et une main d’homme lui enserra le cou par derrière.
-Alors, on essaye de s’enfuir ? Tss ts ts, tous ce qui tombe dans ce trou doit mourir dans ce trou.
Elle senti la panique monter une nouvelle fois. Et la Biche en elle se terra encore plus profondément. La peur l’avait forcée à se rétracter, et maintenant, elle venait de la couper dans sa Transformation. Hazel la sentait s’éloigner au fond de son esprit, lorsque l’Ailé la força à se retourner et la plaqua contre un arbre, appuyant une lame contre sa gorge.
-On pourrait s’amuser un peu avec ça avant, non ? dit-il d’une voix froide en faisant glisser la lame le long de son corps nu, lui entaillant de quelques millimètre sa peau fine et blanche.
Affolée, la Biche abandonna l’Humaine qui, désemparée et alarmée, ne savait plus quoi faire non plus.
Alors qu’il passait la lame contre son épaule, Hazel fit un geste que n’importe qui aurait pu faire dans cette situation : elle balança désespérément sa jambe entre celles de l’Ailé. Ce dernier se recroquevilla soudain sur lui-même, entaillant profondément au passage l’épaule de la jeune fille. Avec un petit cri de douleur et de surprise, elle se jeta au sol pour attraper une pierre, et la lança de toute ses forces contre la tête de l’Ailé.
Elle ne prit pas la peine de voir ce qu’il faisait et se mit à courir.
Vers le camp, vite.
Elle ne prit pas la peine non plus de solliciter sa forme animale.
Elle savait que la Biche ne répondrait pas.
_______

Lorsqu’elle rentra chez elle, complètement déboussolée, sa mère paniqua. Tout en hurlant à moitié des questions intelligibles, elle pensa la blessure de sa fille, lui tendit des vêtements, et dû attendre 5 heures avant d’avoir une explication.
Elle était très fragile émotionnellement, surtout depuis la mort de son compagnon. Elle était instable, parfois psychotique, névrosée, et dangereuse pour sa propre santé. Mais elle restait une mère à qui on avait tenté d’arracher la fille.
Quand elle comprit ce qui venait d’arriver, elle décida de partir du Domaine des Trois Forêts, et d’emmener sa fille avec elle dans un territoire du Clan gardé par un groupe de Cerfs, vers le Nord. Pour elle, le Camp était risqué, et l’éloignement était la seule solution. De plus, elle avait quelques connaissances chez les Cerfs, dont le Chef de Troupeau, qui était un ami de son compagnon décédé.
Les protestations d’Hazel ne purent rien changer. Et elle finit par se faire à l’idée. Elle partirait loin de ses amis, loin de son père ; mais surtout loin de tous ses horribles souvenirs, et loin d’Eli. Eli qu’elle apercevait de temps à autres, et qu’elle fuyait instantanément. Eli qui et était sur le point de devenir Alpha suite à la mort du précédent, un Guépard qui avait désespérément tenté de maintenir le Clan tel que le père d’Eli l’avait fait avant lui.
Oui, elle était prête à fuir tout ça ; pour un temps du moins.
D’autant plus qu’être entourée de Changeformes Cerfs ne pourrait qu’être bénéfique à son problème.
Sa Biche n’avait toujours pas voulu se montrer depuis l’incident. Hazel désespérait. Elle était toujours là, en elle, mais sa présence était lointaine, étouffée, cachée. Hazel était terriblement triste, presque autant que le jour où elle a compris qu’elle ne reverrait jamais son père. C’était une partie d’elle qu’elle sentait depuis sa naissance, même si elle ne s’était jamais manifestée sous forme physique avant qu’elle en ai l’âge. C’était elle-même, c’était sa conscience, sa vie. C’était comme si une partie de son cerveau venait de se rétracter au loin. Et c’était horrible. Car pire qu’une Latence, la Biche refusait de se montrer. Ce n’était pas une incapacité, mais un refus. Et Hazel était désolée. Car maintenant, elle associerait le même jour à la perte de son père, et à la perte de son âme.
Elle se sentait vide, et seul. Horriblement seule.


New Wind

Hazel vérifia la résistance de sa prise avant de se propulser vers le haut. Ici, la roche était vicieuse et traître. Un seul faux pas, une seule prise mal jugée, et c’était la chute. Mais Hazel ne s’en souciait pas vraiment. D’une part parce qu’elle était équipée d’un harnais qui lui assurerait, dans le pire des cas, une chute de seulement quelques mètres dans le vide ; mais aussi parce que c’était ce risque de tomber qui faisait battre son sang dans ses veines comme jamais. Elle avait trouvé en l’escalade une forme de liberté pleine de promesses. Là, accrochée à un mur de pierre, narguant le vide et la mort, défiant les lois de la gravité, elle se sentait tellement libre. Et elle riait du paradoxe qui faisait que cette liberté n’était atteignable qu’au bout d’une corde et d’un harnais qui lui enserraient le corps.
Elle n’avait pas le vertige. Et heureusement, car elle n’aurait jamais pu se pardonner à elle-même d’avoir peur des hauteurs, qui lui permettaient de voir tant de belles choses. Le vent qui lui frôle la peau et qui l’accompagne comme un ami dans son ascension ; le contact de la roche, froide et coupante, comme un lien fragile qui se tisse entre le géant fixe et froid et la grimpeuse frêle et vivante ; et les paysages à couper le souffle, partout en-dessous, les forêts, les montagnes, les lacs et les rivières, toutes ces énormes choses qui, vue d’en haut, faisait se sentir plus grand qu’on ne le serait jamais.
Mais le summum du plaisir pour Hazel, c’était quelque chose de vicieux et malsain. La seule chose sombre qu’elle n’ait jamais faite dans toute sa vie. Car sa biche, toujours cachée loin en elle, cette froussarde enfouie au fond de son esprit et qui refusait se montrer et de réparer la blessure qu’elle avait dans son âme, cette partie d’elle inatteignable, avait une peur folle du vide. La biche en elle, déesse des forêts, danseuse des bois, ne supportait pas les hauteurs. Elle avait besoin de contact avec le sol, de sentir la terre sous ses pattes. Mais Hazel en avait décidé autrement. Elle profitait de sa passion de l’escalade pour tourmenter la biche, autant que la biche tourmentait l’humaine. Et même si Hazel n’y trouvait pas le plaisir qu’elle pensait y trouver, le simple fait de sentir sa partie Animale s’ébrouer et se rebiffer de peur suffisait à la satisfaire. C’était malsain et absurde, mais même si elle en avait conscience et s’en voulait, c’était son seul réconfort.
-Haz’, je n’ai plus de magnésie ! Tu peux m’en passer ?
La voix de Mat’ lui parvint de plus bas, et même s’il avait crié pour qu’elle entende, elle était comme effacée par le vent. Hazel roula des yeux. Cet imbécile de Matthias Evergreen avait insisté pour venir grimper avec elle, alors qu’il venait de se blesser aux mains. Ils avaient débattu longtemps avant de trouver un terrain d’entente, et bien sûr, elle avait perdu, parce que Mat’ était bien plus dominant qu’elle. Mais elle n’était pas en reste non plus. Il venait avec elle, seulement s’ils montaient ensemble, et qu’elle était en tête. Seulement voilà, Mat’ n’était pas un connard fini, et comme il était toujours honnête avec elle, il ne lui cacha pas qu’il avait actuellement mal aux mimines – même s’il ne l’avait pas dit directement. Cet imbécile aurait au moins pu cacher son amour propre de mâle dominant et prendre plus de magnésie avec lui. Cette poudre blanche qui permettait aux mains de mieux accrocher aux parois, et d’avoir un peu moins mal. Mais voilà, môsieur le fils du Cerf dominant avait fait le malin en ne prenant qu’un sac de magnésie. Elle rit. Bizarrement, ça ne l’étonnait pas de lui ! Et elle l’aimait pour sa bêtise profondément masculine.
Elle commençait à détacher son propre sac pour le faire descendre le long de la corde qui les reliait elle et Mat’. Et c’est là que la chose arriva. Là, alors qu’elle était suspendue dans le vide, occupée avec un sac et une corde. Elle aurait était incapable de décrire exactement ce que cette chose était. Mais c’était merveilleux. C’était comme un courant d’air invisible et intouchable, mais bien présent. Un vent à la fois léger et puissant, froid et chaud, nouveau mais terriblement ancien. Il s’approcha d’elle, caressa les moindres parcelles de son corps en tournoyant autour d’elle. Puis il s’en alla. Elle resta immobile, l’esprit soudainement taraudé par un vide. Un vide qui appelait ce vent mystérieux, qui lui hurlait de revenir, d’être comblé. Alors, sans qu’elle s’y attende, le vent revint d’un coup et s’engouffra en elle. Il s’insinua à l’intérieur de ses membres, de son sang, de chacune de ses cellules. Puis il remonta, puissant et instopable, vers sa tête. Il empli son cerveau, son esprit, et son âme. Il combla le vide qui venait de se créé à l’instant, et le remplaça par quelque chose de merveilleux.
Puissance. Magie. Vie.
Elle ouvrit les yeux qu'elle n'avait même pas eu conscience d'avoir fermé. Et en même temps qu'eux, tous ses autres sens s'ouvrirent, comme s'ils n'avaient jamais été réellement fonctionné. Elle entendit, vit, sentit, d'une façon nouvelle et merveilleuse. Elle sentait la montagne contre elle, elle sentait le vent, la roche, la vie. Elle sentait son cœur battre en rythme avec le monde. Puis, petit à petit, tout s'apaisa.
-Hazel ?! Hazel ! Tout va bien ?
La voix de Mat' la sorti de sa torpeur. Elle reprit le contrôle de son corps, tremblante. Elle avait l'impression de revenir d'un voyage loin, très loin de là où elle était. Que faisait-elle déjà ? Ah oui. La magnésie pour Mat’.
Mat'.
Ses yeux s’agrandirent. Elle savait qu’il était blessé aux mains. A peine remise de son voyage sensoriel, elle senti une force invisible la pousser vers lui. Ses mains. Elle devait soigner ses mains.
Elle commença à redescendre en rappel.
-Hazel ? Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce-que tu fais ?
-On redescend !
-Quoi ? Pourquoi ?
-Mat’, s’il te plaît !
Comme s’il avait compris sa panique, son ami se mit à descendre. Pendant toute la descente, l’envie de toucher les mains de Mat pulsait en elle. Elle ne pouvait pas se contrôler. Elle devait le faire.
Lorsqu’ils arrivèrent en bas, Hazel se précipita sur Mat’, sans répondre à ses questions. Elle lui prit les mains et les tint devant elle. Elle tremblait tellement le besoin était fort. Elle plaça les mains sur les siennes, et là, tout s’échappa. La tension qu’elle avait ressentie pendant toute la descente s’évacua part ses mains dans une légère lumière blanche. Et, quand elle senti que les mains de Mat’ étaient maintenant guérie, tout s’arrêta. Elle était libérée. Elle soupira de plaisir.
Mat’ la regardait avec de grands yeux ronds, ces grands yeux noisette qui lui avaient valu tant de regard des autres biches du Troupeau. Elle plongea ses yeux bleus dans les siens, réalisant ce qui venait de se passer. Et tous deux, en même temps, comprirent.
Puis l’horreur vint frapper Hazel en pleine face, creusant un sillage sombre dans son âme déjà meurtrie.

_______
-Hazel, tu ne peux pas faire ça.
Elle triturait les lanières de son sac de voyage avec anxiété. Sa décision était prise, et elle s’y tiendrait. Même si ça lui brisait le cœur. Elle regarda Mat’ droit dans les yeux, comme si elle pouvait atteindre son âme. Et parfois, elle avait l’impression que c’était le cas.
-Je suis désolée. Je suis obligée.
-Non, tu ne l’es pas !
-Mat’ !
- Restes ! Tu ne peux pas partir.
-Il le faut…
-Et ta mère ?… Et moi ?
Hazel baissa les yeux et les ferma de douleur. Mat’ venait de lui exposer ce qui lui entaillait la poitrine. Elle ne voulait pas quitter son nouveau foyer, ni abandonner sa mère et son meilleur ami. Mais elle devait partir. Loin. Car si elle restait dans le Troupeau, avec toutes ces personnes autour d’elle, jamais elle ne pourrait se retenir de les soigner. Et ils auraient vite fait de comprendre, comme elle-même avait compris. Qu’elle était Guérisseuse, alors qu’elle ne l’avait pas choisi. Et que dès que les gens le sauront, elle devrait retourner aux Trois Forêts. Et ça, c’était hors de question.
Mat’ connaissait toute l’histoire, depuis Eli jusqu’à son arrivée dans le Troupeau. Alors, quand les larmes se mirent à couler le long de ses joues, il vint les essuyer pour elle.
-Oh, Haz’… Je suis désolé… Je sais pourquoi tu fais ça. Mais crois-moi, t’enfuir comme ça, seule, ce n’est pas une bonne idée. Il y a les Ailés. Et les animaux sauvages. Et… Je ne veux pas te perdre.
-Mat’… Tu me perdras si je retourne là-bas. La seule fois où je risquerai de te revoir, ça sera sur un champ de bataille, tentant de te sauver la vie.
Mat’ baissa la tête, résigné. Mais il était dominant. C’était un brave Cerf, vaillant et protecteur. Il reprendrait aisément le flambeau de son père à la tête du Troupeau. Et même avec ça, elle savait qu’il finirait par la laisser partir. Parce qu’il savait ce qu’elle éprouvait.
-Tu sais, reprit-il doucement, je commençais peu à peu à me dire qu’on pourrait rester ici pour toujours.
-Mat’…
-Non, laisses-moi finir. Je pensais que tu resterais avec nous. Que tu ferais ta vie ici, loin de toutes ces merdes là-bas. Je me voyais, guidant la Horde, avec toi à mes côtés.
-Mat’… Je suis une soumi…
-Je m’en fou ! Je m’en contre fou que tu sois une soumise !  Pour moi, tu es bien plus forte que toutes ces dominantes qui se croient intouchables et qui comptent tout gouverner.
Hazel pleurait. Elle pleurait, parce qu’elle sentait filtrer l’amour de Matthias à travers ses mots. Et l’amour, cette chose fragile à laquelle elle s’était accrochée si peu de fois, lui faisait peur. Parce que chaque personne qu’elle avait aimée avait disparu. Son père était mort. Eli était sorti de sa vie. Et sa mère, oh, sa mère… Parfois, elle ne la reconnaissait plus. Et là, devant Mat’, elle se rendit compte qu’elle avait repoussé l’amour, qu’elle avait rejeté cette chose une énième fois, parce qu’elle en avait marre de le perdre. Et elle détesta tout, le monde, l’amour, et elle-même, pour avoir ignoré ce sentiment qu’elle éprouvait maintenant – qu’elle éprouvait depuis longtemps - pour Mat’. Oh, Mat’…
-Tu es mon Hazel, tu es solide et courageuse, et maintenant, regarde-toi ! Tu es Guérisseuse. C’est un Don, Haz’. Il t’a choisi, toi, et personne d’autre. Putain, Haz’, si tu savais comme je suis fier de toi. Si tu savais comme je t’…
Hazel se jeta à son cou, lui clouant le bec. Leurs lèvres se cherchèrent, se trouvèrent, et dansèrent ensemble. Ils s’embrassèrent, s’accrochant à la bouche de l’autre comme un noyé s'accroche à sa dernière bouffée d’air pur. Ils se perdirent l’un dans l’autre dans le rythme de leur baiser, à la fois brûlant et plein de tristesse, de passion, de peur et de joie. C’était tout à la fois. Un baiser d’amour, un baiser d’excuse, un baiser d’adieu. Hazel pleurait, d’amour et de chagrin. Elle avait l’impression de tout avoir et de tout perdre en même temps.
Et un bruit vint perturber ce moment magique et terrible. Quelqu’un arrivait. Plusieurs personnes. Hazel paniqua, se détacha de Mat', et le regarda dans les yeux.
-Ils te cherchent…
-Ma mère a dû leur dire…
Ils observèrent partout, les sens à l’affût.
-Mat, je dois…
-Vas-y, je te couvre.
-Oh, Mat’…
-Court !
Et à regret, elle lui obéit. Elle courut vers les forêts, dans la direction opposée à la clairière du Troupeau. Avant de disparaître, elle se retourna vers Matthias.
-Mat’, je…
Il mit un doigt sur sa bouche, lui signifiant de se taire. Ils s’observèrent une dernière fois, d’un regard chargé d’amour et de douleur.
Puis Hazel recula lentement dans l’ombre.
-Adieu… murmura-t-elle.
Puis elle courut.




Fiche de liens (c) Miss Yellow - Modifs by Bambi  




Derrière l'Ecran


Bambi

• SURNOM : Bambi - Nyl pour ceux qui me connaissent comme ça - Lesurnomquevousmedonnerez - Chou-Fleur [réservé à ma Patated'amour [qui va se faire engueuler pour avoir remplacé le mot Paatate par Maître du Monde !]
• SEXE : I'm a girl my dear.
• ÂGE : 17 ans. La majorité dans 6 mois.
• NATIONALITÉ : wo shi faguoren - ich bin französich - i'm french - je suis française
• NIVEAU RP : 7 / 10 [à mon avis]
• PLAT PRÉFÉRÉ : Tout ce qui concerne les pâtes ou les choux (rouge/fleur/de bruxelle/...) fait partie intégrante de cette catégorie. Et bien évidement, les crêpes, qui trônent au sommet de ma pyramide alimentaire.
• LE FORUM : J'ai rencontré ce forum dans ma tête, par un bel après-midi d'été. Non en fait, je suis votre Fondatrice vénérée. Donc voilà.
• LES ROMANS DE CHANGEFORMES : Parce que les livres avec des changeformes, c'est les meilleurs. Psi Changeling | La Meute du Phénix pour ceux que ça intéresse !
• LES FORUMs RPG : C'est mon premier forum en tant que fondatrice, mais mon second en tant que membre. Le RPG fait partie de ma vie depuis que je suis en 4eme - 5 ans donc !
• LOISIRS : Je fais de l'Equitation - G6 - et j'ai des antécédents de Tennis et de Judo (ceinture orange wah). J'adooooore l'escalade mais je ne pratique qu'au lycée. Je suis une fada du monde animal, de la lecture, et de la connerie. J'aime coder de temps en tant, et l'anglais c'est la vie. Le centre du monde, c'est la grosse débile appelée ici Eli, votre admin - malheureusement pour vous.
• CODE DE VALIDATION : validé par moi-même.


THE END !

Bambi est dans la place. Warning.
 


Dernière édition par Hazel Galatea Fawkes le Lun 25 Mai - 18:00, édité 4 fois
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